Je suis en train de lire en ce moment «la méprise» de Vladimir Nabokov. J'ai trouvé ce début de chapitre excellent:


Il est facile de prouver la non-existence de Dieu. Impossible d'admettre, par exemple, qu'un certain être sérieux, tout puissant et infiniment sage, pourrait employer son temps de manière si futile qu'il jouât avec de petits hommes, et - ce qui est le plus incongru encore - qu'il limitât son jeu par les lois terriblement banales de la mécanique, de la chimie et des mathématiques, sans jamais - pensez donc, jamais ! - montrer son visage, se permettant seulement des apparitions et des circonlocutions subreptices, et des chuchotements furtifs (révélations, vraiment !) de vérités contestables, derrière le dos de quelque doux hystérique.