le Weblog de Tanguy

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Dimanche, 3 novembre 2013

Pseudosasa Japonica

Ce bambou était déjà planté quand j’ai acheté la maison. Il avait été planté il y a trente ou quarante ans par un grand oncle, aujourd’hui décédé, qui voulait du stock de cannes pour en faire des cannes à pêche. Je trouvais le bambou disgracieux. Bien que je connaissais la nature envahissante des bambous, je ne m’en étais pas inquiété outre mesure… Un jour j’ai regardé par la fenêtre et je me suis étonné de voir qu’il était beaucoup plus vert qu’avant ; je suis allé faire un tour dans ce coin du jardin où je mettais rarement les pieds, pour m’apercevoir que les parties plus vertes étaient en fait les nouvelles cannes qui envahissaient plusieurs mètres carrés.
J’ai pris une bêche et arraché ce qui poussait où je ne le désirais pas (ça m’a pris un peu de temps et d’huile de coude). Avec une cisaille j’en ai profité pour couper les chaumes morts qui rendaient le bosquet disgracieux, et le bambou a retrouvé une deuxième jeunesse. Pour ce qui est du caractère envahisant, j’ai creusé ou approfondi des fossés de part et d’autres du bambou, ce qui en facilite le contrôle, et j’arrache régulièrement les rhizomes baladeurs. Il est relativement facile à contenir.
C’est un bambou très commun, on en trouve un peu partout.

Fargesia Dracocephala ('Rufa')

Mon jeune frère m’avait offert un pot de ce bambou. Étiqueté fargesia murielae simba, j’ai appris plus tard qu’il s’agissait en fait d’un fargesia rufa, pour apprendre encore plus tard que suite à une confusion dans les noms de bambou, ce n’était pas la bonne appellation. Ce bambou, commun et très beau, serait en fait le vrai fargesia dracocephala. Planté derrière la maison, il a poussé jusqu’à atteindre en 3 ans une taille effarante. Il a fallu le déplacer et le diviser, j’ai pu en faire une multitude de pots que j’ai donnés ou vendus ; il me reste un plant énorme au bout de ma haie, et des portions de haie dans un champ que je commence à amménager en jardin.

En jardinerie ce bambou est vendu comme non envahissant, mais bien qu’il ait des rhizomes pachymorphes (non traçants), je pense qu’il faut se méfier sa vitesse de pousse. Un plant peut s’élargir assez vite : Les rhizomes peuvent gagner jusqu’à 20cm de terrain tous les ans.

La haie de bambous

Le devant de mon jardin était, quand j’ai acheté la maison, constitué de vieux arbres qui plongeaient une grande partie du jardin dans l’ombre. J’ai voulu changer ça par quelque chose de plus “léger”. Je voulais que la haie puisse occulter rapidement le trou laissé par les arbres qui seraient enlevés pour laisser place à la nouvelle haie; C’est là que j’ai entendu parler de la vitesse de pousse extraordinaire des bambous. En 2009 j’ai commencé à me renseigner… Devant la diversité des variétés de bambous, j’ai même eu l’idée de faire un jardin composé essentiellement de ce végétal… pour abandonner rapidement : Un pépiniériste me proposait des phyllostachys aurea (espèce très commune). Problème : Les phyllostachys, comme la pupart des bambous, sont traçants, et peuvent donc devenir envahissants. Comme je ne me voyais pas passer mon temps dans le jardin à rattraper les bouts de bambou qui s’échappent, j’ai donc mis le projet en veilleuse, pour m’y repencher en 2011. Et découvrir les bambous cespiteux qui poussent en touffes au lieu d’envahir le jardin. Pour ma haie j’ai donc fini par choisir des fargesia robusta ‘pingwu’. J’ai fait le voyage jusqu’à Concarneau pour acheter quelques plants.
C’est à peu près à cette époque que, fasciné par cette graminée géante aux variétés si diverses, j’ai acheté un livre sur les bambous et que j’ai démarré une petite collection.
Photos d’évolution de la haie : En 2011 j’ai donc acheté les pots de fargesia, divisé les mottes en deux et planté la haie :


En 2013 (été) ça donnait ça, la haie était quasiment occultante :